Les défis posés par la criminalité numérique ont conduit la Suisse à reconsidérer certains principes de base, notamment en matière de collecte d’informations. Le 26 avril dernier, le rapport « Partenariat public-privé pour l’échange d’informations dans la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent en Suisse » était présenté au Conseil fédéral. Ce partenariat devrait contribuer à la lutte contre la criminalité au moyen d’échanges d’informations financières entre le secteur public et privé.
MESURES
A la demande du Conseil fédéral, le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS) a examiné s’il existait un intérêt à instaurer un tel partenariat. Les Autorités et les experts interrogés ont manifesté leur soutien au projet. Introduits sur plusieurs places financières d’envergure, les partenariats public-privé (PPP) ont obtenu des résultats positifs, notamment en matière de prévention.
Dans son rapport sur la stratégie de « lutte contre la criminalité 2020–2023 », le Département fédéral de justice et de police (DFJP) a salué l’intégration du secteur privé et l’importance de développer ce principe. La collaboration avec des partenaires privés renforce l’efficacité des services de police. Le partenariat impliquera, d’une part, des méthodes pour identifier les financements du terrorisme et les cas de blanchiment d’argent et, d’autre part, le partage de données ou d’indicateurs afin de favoriser l’identification des cas suspects.
Ce rapport fait suite au mandat du Conseil fédéral en novembre 2021 confié au DFJP, au Département fédéral des finances (DFF), ainsi qu’au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), d’analyser la faisabilité d’un tel projet.
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